Le retour de la bigoterie

Nous étions libérés depuis quelques décennies de la tutelle de l’Église Catholique.

De la Révolution Française à mai 68 en passant par la séparation de l’église et de l’état puis Vatican 2, le carcan moral et le contrôle social qui va avec s’étaient relâchés.

Les mécréants n’en étaient plus. Les croyants pouvaient prier sans arrière pensée ou s’avouer indifférents. Même les mystiques, car il en existe encore, pouvaient retrouver le sens profond et la dimension charnelle de l’incarnation de la parole divine…

Le sexe pouvait devenir chose naturelle et joyeuse, les relations entre les hommes et les femmes évoluer vers une subtile combinaison d’égalité de droit et de différences assumées.

Or voici que nous submerge une vague de pudiponderie et de moralisme étroit, enfant monstrueux du féminisme.

Certains hommes et certaines femmes politiques, trop heureux de disposer à bon compte d’une nouvelle religion sans dieu offrent le bras armé de l’État pour renforcer ce nouveau contrôle social. Qu’importe que le droit soit tordu.

Rappelez-moi la définition de bigoterie ?

 

Pire que les fake news

Pire que les fake news ? Les interdire !

Je soumets à votre réflexion cette interview d’Emmanuel Todd publiée sur le blog d’Olivier Berruyer.

Bonne lecture !

https://www.les-crises.fr/emmanuel-todd-la-menace-ce-nest-pas-les-fake-news-cest-lautoritarisme-de-letat/

 

Plaidoyer pour le libéralisme

Simone Wapler est chroniqueuse à la Chronique Agora, gestionnaire de fortune et attachée aux libertés individuelles. Ses chevaux de bataille sont le risque financier attaché à la dette d’un état français en faillite virtuelle et le risque, pour les libertés, de la suppression du cash que certaines personnalités préconisent. Elle écrit dans cette chronique un plaidoyer pour le libéralisme, le vrai, pas celui de nos énarques et de nos banquiers.

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Une définition de la démocratie

J’ai lu récemment  une définition raisonnable et pragmatique d’une démocratie :

« Une société gouvernée par un État assurant à la fois la liberté des individus et la participation du plus grand nombre à la vie publique ».

Qu’une société fonctionne ainsi reste un idéal dans beaucoup de pays et n’est pas acquis éternellement.

Pour autant  cette définition ne me satisfait pas tout à fait car elle laisse entendre que la souveraineté concrète appartient à l’État. Or l’État est l’instrument de la souveraineté et non son propriétaire.

À suivre…

À propos du projet de loi sur le renseignement

Céline nous signale une interview parue dans La Tribune. Cette interview de Geoffroy de Lagasnerie, philosophe et sociologue, aborde le sujet du projet de loi sur le renseignement présenté par le gouvernement Valls. Pour Lagasnerie, ce projet de loi est inefficace comme l’a montré l’exemple américain et éthiquement indéfendable car il remet en cause les avancées libérales de ces dernières décennies.

Au delà de ce sujet capital, l’interview permet à Lagasnerie de développer son approche critique de l’état et même de l’état-nation. De manière surprenante, il s’appuie sur un cours de Michel Foucault pour formuler une critique non conservatrice du néolibéralisme. Il en défend notamment les apports libertariens tout en reconnaissant ses insuffisances, voire ses impensés comme son impasse sur le Pouvoir.

Il analyse au travers des lanceurs d’alerte une nouvelle approche échappant au cadre habituel du débat démocratique qui exige une visibilité de la part du citoyen critique. En effet, le lanceur d’alerte cherche l’anonymat, cherchant à échapper au risque quelquefois exorbitant qu’il encourt. Le lanceur d’alerte s’inscrit également dans le cadre d’Internet qui dénationalise l’individu démocratique et plus largement la vie sociale.

Cette pensée originale me semble féconde pour notre réflexion sur le chaînon manquant entre la souveraineté du peuple et la souveraineté de l’esprit, entre république et anarchie. Il y aura, pour sûr, débat et pas qu’un peu !

En attendant, je vous laisse découvrir cette interview.

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/le-projet-de-loi-sur-le-renseignement-est-ethiquement-indefendable-et-strategiquement-inefficace-466354.html

Quand l’Etat-Nation n’existe pas

David Graeber, anthropologue et militant anarchiste américain, dans son livre « Dette, 5000 ans d’Histoire », revisite un certain nombre de concepts qui nous semblent évidents.

Parmi eux, la notion de société telle que nous la connaissons:

« Voici le postulat qui rend si fallacieux le concept de société : le monde est organisé en une série d’unités compactes, modulaires, nommées « sociétés », et chacun sait dans laquelle il se trouve. Dans l’Histoire, ce cas de figure est très rare. Je suis un marchand arménien chrétien sous le règne de Gengis Khan. Qu’est-ce que la « société » pour moi ? La ville où j’ai grandi ? La société des marchands internationaux (avec ses codes de conduite élaborés) dans laquelle je mène quotidiennement mes affaires ? Les locuteurs de l’arménien ? La Chrétienté  (ou peut-être la seule chrétienté orthodoxe) ? Ou les habitants de l’empire mongol qui s’étendait de la Méditerranée à la Corée ? Historiquement, les royaumes et les empires ont rarement été les points d’ancrage les plus importants dans la vie des gens. Les royaumes naissent et meurent ; ils se renforcent et s’affaiblissent ; les Etats font parfois sentir leur présence assez sporadiquement dans la vie des populations, et beaucoup de gens, au fil de l’histoire, n’ont jamais été tout à fait sûrs de l’Etat où ils se trouvaient. Jusqu’à une date très récente, de nombreux habitants de la planète ne savaient jamais vraiment dans quel pays ils étaient censés être, ni pourquoi c’était important. »

Avec un tel  décentrement, nous pouvons mieux discerner ce qui caractérise notre société actuelle et intuiter ce qu’impliquent ses évolutions potentielles. Nous sommes au coeur de notre sujet.

La géopolitique. Perceptions contemporaines et notions dérivées

Cet article lu sur l’excellent site de géopolitique Diploweb.com, a été rédigé par le Dr. Stanisław Musiał, Docteur en sciences politiques, spécialiste des relations internationales, maître de conférences de l’Académie Marine de Guerre de Gdynia, Pologne.

Vous y trouverez des définitions de la géopolitique et de notions connexes par différents auteurs et écoles nationales.

On y découvre l’existence d’un courant de pensée polonais qu’on suivra avec intérêt.

Science autonome ou simple démarche, la géopolitique est un outil au service de la souveraineté des états.

« Les Etats sont les unités politiques fondamentales qui possèdent en même temps trois attributs : territoire, peuple et pouvoir souverain ; aucun autre acteur politique ne les possède. »

Bonne lecture !

http://www.diploweb.com/La-geopolitique-Perceptions.html

 

Le monde des mafias (Jean – François Gayraud)

Je vous conseille la lecture du livre « le monde des mafias »,  de Jean-François Gayraud,  commissaire divisionnaire de la Police Nationale,  paru aux Editions Odile Jacob.

Face à l’Etat, la mafia se différentie du terrorisme par la recherche de l’invisibilité et sa préférence pour la démocratie, surtout si l’Etat est faible. Témoin cette curieuse alliance entre Cosa Nostra et l’armée américaine à l’occasion du débarquement en Sicile en 1943. Ainsi que ses liens avec certains membres de la Démocratie Chrétienne italienne.

Témoin également le lien entre la mafia albanaise et l’état du Kosovo.

L’ouvrage après avoir décrit les différentes mafias, définit ce qui différencie le crime organisé de l’activité criminelle ordinaire.

En résumé, la mafia est un pouvoir en concurrence avec l’Etat et quelquefois en symbiose avec le monde politique et le monde des affaires.

Le livre se termine sur un chapitre consacré aux sociétés secrètes, ce que sont les mafias et un chapitre étonnant sur la biologie du crime organisé où sont analysés les trois stades de la relation du monde criminel avec la société : la prédation, le parasitisme et la symbiose. Les mafias, au sommet de la hiérarchie du monde criminel, relèvent évidemment du dernier stade.

Le sous-titre de l’ouvrage : « géopolitique du crime organisé ».