Évangile de Jean :
« Pilate rentre dans le prétoire, fait appeler Jésus et lui demande : Es-tu le roi des juifs ?
Et Jésus : dis-tu cela de toi-même ou bien d’autres te l’ont-ils dit ?
Est-ce que je suis juif, moi ? dit Pilate. Ta nation et ses grands prêtres t’ont livré à moi. Qu’est-ce que tu as fait ?
Et Jésus : Ma royauté n’est pas de ce monde. Si ma royauté était de ce monde, mes serviteurs se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux juifs. Mais ma royauté n’est pas d’ici.
Tu es donc roi ? dit Pilate.
Et Jésus : c’est toi qui dit que je suis roi. Je suis né et venu dans ce monde pour témoigner de la vérité. Qui cherche la vérité écoute ma voix.
Qu’est-ce que la vérité ? dit Pilate.
Sur ce, il sort de nouveau et dit aux juifs : je ne trouve en lui rien de condamnable. Et puisque votre coutume veut que je libère un des vôtres à Pâque, voulez-vous que je libère le roi des juifs ?
Ils recommencent à crier : pas lui ! Barrabas ! »
La lecture de ce texte m’a marqué pour toujours. Ce texte m’a saisi au sens propre du terme.
Deux recherches de la vérité se font face, incarnées et sincères. L’une religieuse, mystique et l’autre philosophique, sceptique. Elles ne se condamnent pas, elles ne s’excluent pas.
Elles restent l’une et l’autre en moi depuis l’adolescence.